On appelle d'ailleurs les premiers diplômes du DESS qui fêtait hier son trentième anniversaire la génération Marieu. Ces urbanistes ont pris de l'influence dans les services d'urbanisme des collectivités locales. Ils ou elles sont présents en Gironde dans les principales collectivités locales comme la Communauté urbaine de Bordeaux ou le conseil général de la Gironde. L'Agence d'urbanisme de Bordeaux, les communautés de communes mais aussi les bureaux d'études voire les services de l'Etat ont su recruter les diplômés de l'Institut. La directrice de Gironde Habitat, Sigrid Monnier, l'adjoint au maire de Bègles Isabelle Boudineau, Ingrid Voisin, chef de projet Bassin à flot à la ville de Bordeaux ou Christian Maudet, le directeur du projet GPSO à Réseau ferré de France sont issus de l'Institut. On estime aujourd'hui à quelque 7 à 800 les diplômés de toutes ces formations qui embrassent aujourd'hui, l'aménagement de l'espace, le tourisme, l'environnement voire la gestion des projets de solidarité internationale. Et ils sont majoritairement en poste aujourd'hui dans le grand Sud-ouest, « Nous avons de bons taux de placement dans la vie professionnelle » indique Laure Lacourt la présidente de l'Association des anciens.

À 22 ans, cette Bordelaise est diplômée en géographie. Elle obtiendra son master mention « Urbanisme et aménagement durable » dès qu'elle aura validé son stage de 6 mois qu'elle effectue actuellement au service habitat d'une Communauté de communes de la région Bourgogne. Les services habitat des collectivités ou les sociétés HLM recrutent de plus en plus les diplômés de l'Institut.

Il y a au fond plusieurs raisons à la notoriété croissante de ces formations bordelaises. C'est d'abord l'implication des professionnels dans l'enseignement et le nombre de stages, de work shop ou d'exercices concrets d'application sur le terrain : « Nous n'étions pas dans les bons formats universitaires mais nous n'avons jamais cédé sur ces exigences de pluridisciplinarité et d'ouverture professionnelle » a rappelé Maurice Goze.

Les formations de l'institut d'urbanisme de Bordeaux ont su finalement s'adapter en permanence aux évolutions urbaines et réglementaires et à la gestion de projets d'aménagements. L'Institut d'urbanisme de Bordeaux souhaite aujourd'hui que ses méthodes fassent aujourd'hui école au sein de la grande université bordelaise en gestation. « Nous plaidons pour un système fédératif et non un modèle unique » conclut Maurice Goze., qui est au conseil d'administration de Bordeaux 3.